Administrateur mediom1 Posted May 6, 2020 Administrateur Share Posted May 6, 2020 Richard Martineau Mercredi, 6 mai 2020 05:00 MISE À JOUR Mercredi, 6 mai 2020 05:00 Avez-vous lu la lettre que Martine Bouliane, une enseignante de Montréal, a fait paraître dans La Presse, hier ? Dans laquelle elle s’en prenait à la Fédération autonome de l’enseignement, dirigée par Sylvain « je m’oppose à tout ce que le gouvernement dit ou fait » Mallette ? Ouch. Si vous pensez que la chronique que Jonathan Trudeau a écrite sur la FAE la semaine dernière était dure, attachez votre tuque avec de la broche. À côté de la lettre ouverte de madame Bouliane, le texte cinglant de mon ami Jonathan était quasiment un hommage. DU PETIT CORPORATISME Ce que cette enseignante reproche à son syndicat ? D’être déconnecté de la population. De toujours critiquer ce que fait le gouvernement. De s’opposer pour s’opposer. De manquer de solidarité avec l’ensemble des Québécois. De faire preuve de mauvaise foi. D’être intransigeant. De prendre plaisir à faire dérailler de bonnes initiatives. De se foutre des enfants. D’être trop puissant. Tenez, juste un petit extrait de sa lettre... « Cette intransigeance ne nous a pas amenés à faire du vrai enseignement à distance comme en Ontario. Si nous l’avions fait, je suis certaine que le gouvernement n’aurait pas eu le même empressement à ouvrir les écoles. Là-dessus, le syndicat devrait se regarder dans le miroir. » Antisyndicale, la dame ? Absolument pas. Juste déçue et frustrée. Nostalgique d’une époque où le syndicalisme voulait améliorer la situation du Québec au grand complet, au lieu de défendre ses propres intérêts. Sophie et Richard ne sont pas bons aux fourneaux, mais ils savent cuisiner leurs invités! Invitez-vous à la table de Devine qui vient souper? une série balado originale. Ses propos rejoignent ceux de l’essayiste Jérôme Blanchet-Gravel, auteur – avec l’écrivain Alexandre Poulin et le prof Claude Simard – d’une autre lettre ouverte qui a fait beaucoup jaser, ce week-end : Le Déclin de l’empire québécois. Je cite : « Cette crise a montré l’emprise démesurée du corporatisme sur notre société prétendument “tricotée serré”. Alors qu’une grande partie de la population se préparait à faire des sacrifices, plusieurs syndicats et ordres professionnels ont surfé sur la crise pour négocier des primes pour leurs membres ». LE VILLAGE D’ANTAN Je suis sûr que madame Bouliane n’est pas la seule prof à en avoir ras le pompon du ton vindicatif de certains syndicats d’enseignants. Chaque fois que je vois Sylvain Mallette à la télé, je regarde mon calendrier pour vérifier en quelle année nous sommes. Le gars semble avoir été congelé en 1975, et décongelé la semaine dernière. C’est Le Parc jurassique, version syndicaliste. On devrait lui donner une job d’été au Village d’antan, à Drummondville. Il fitterait parfaitement aux côtés des curés, draveurs et autres aiguiseurs de couteaux. Qu’un chef syndical tienne un tel discours en temps normal est déjà déprimant. Mais en pleine pandémie ? Alors que tout le monde se serre les coudes ? C’est carrément gênant. Les membres de la FAE devraient imiter cette courageuse enseignante et critiquer, eux aussi, à visage découvert, leur porte-parole. Je suis sûr que les antisyndicalistes primaires tripent sur Sylvain Mallette. Avec un « ennemi » comme ça en face d’eux, ils n’ont pas besoin d’amis. Ils ne peuvent rêver d’un meilleur complice pour saboter et discréditer, de l’intérieur, le mouvement syndical... Quote À la gang, on sait tout. Mediom1-Administrateur Link to comment Share on other sites More sharing options...
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