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Quand les microminorités abusent


mediom1

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  • Administrateur

Vous avez dû vous poser ces questions.

Combien de gens demandent que l’on bannisse les termes père, mère, homme et femme ? 

Une minorité microscopique.

Pourtant, un jugement oblige le gouvernement du Québec à rayer ces mots des actes de naissance et de décès.

Comment cette microminorité peut-elle obtenir gain de cause ?

  • Écoutez la chronique de Joseph Facal avec Sophie Durocher sur QUB Radio :

 

Paralysie

Certains demandent le retrait d’une émission de télé ou d’une œuvre d’art.  

Combien sont-ils ? Une poignée, mais ils gagnent souvent.

Combien de gens demandent des toilettes non genrées ?

Je pourrais multiplier les exemples. Vous comprenez l’idée.

Je repose la question : comment ces microminorités peuvent-elles obtenir gain de cause ?

Évidemment, si un principe de droit est en cause, le nombre ne compte pas.

Dans d’autres cas, la réponse courte est qu’ils s’adressent à des autorités qui prennent peur et cèdent.

L’affaire est cependant plus complexe.

D’abord, un petit groupe est plus facile à mobiliser qu’un grand groupe. 

Ensuite, ce petit groupe est composé de gens qui ne pensent pas comme vous et moi.

Vous et moi jugeons que nous avons des chats plus importants à fouetter : des jobs, des enfants, des parents, les tâches quotidiennes, etc.

Les militants de ces causes en font une croisade personnelle.

C’est un enjeu infiniment important pour eux. Ils sont donc prêts à y consacrer un nombre incalculable d’heures.

Finalement, regardons honnêtement nos attitudes, celles des gens qui ont, justement, d’autres chats à fouetter. 

On se dit : c’est fou raide... et on espère que quelqu’un d’autre fera quelque chose.

On refilera le boulot à autrui parce que, dans le fond, ces aberrations nous choquent, mais ne changent pas grand-chose à notre vie quotidienne. 

Votre voisin, votre ami, votre collègue trouvent également que c’est fou raide.

Mais eux aussi espèrent que quelqu’un d’autre bougera. 

Eux aussi ont un meilleur usage à faire de leur temps, et cette aberration ne bouleversera pas non plus leur quotidien.

Plus subtil encore, chaque membre de cette majorité se dit : si quelqu’un entreprend ce combat et le gagne, je vais en profiter... sans avoir fait l’effort.

Mais comme tous se disent cela, personne ne bouge. 

En science politique, on appelle cela le théorème du passager clandestin : chacun voudrait, idéalement, voyager sans payer.

On veut le résultat sans l’effort. On espère donc que quelqu’un d’autre nous conduira à bon port.

Plus ce groupe est gros, plus il est facile de se dissimuler et de se dire trop occupé pour faire un effort. 

Dans les petits groupes, la pression est plus forte pour que chacun mette l’épaule à la roue.

À l’envers

Je ne blâme personne. Je dis seulement que les majorités sont handicapées par leur taille.

C’est paradoxal : les membres de la majorité pensent pareil, veulent la même chose... mais ne feront rien... parce que chacun attend que l’autre bouge.

L’union fait la force ? Pas toujours.

La démocratie, règne de la volonté majoritaire ? Pas toujours.

Les majorités abusent-elles parfois des minorités ? Absolument.

Mais c’est parfois aussi carrément l’inverse.

                                         À la gang, on sait tout. 

 

                             Mediom1-Administrateur

 

 

 

 

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