Une autre forme de racisme!

[mediom1]

Je vous parlais l’autre jour d’une « enquête sociologique » d’une étudiante de l’UQÀM qui affirmait que le fait de demander à une personne d’où elle venait était une microagression raciste.

Alors que pour moi, au contraire, c’est un signe de curiosité, d’intérêt envers l’autre. 

Eh bien, savez-vous quelle est la nouvelle microagression raciste, cette semaine ?

Trouver que certains plats exotiques ne sont pas très appétissants !

DES METS « BIZARRES » ?

Stéphane Baillargeon du Devoir a écrit un texte très intéressant là-dessus jeudi.

Le célèbre magazine de recettes Bon Appétit, qui a été fondé en 1956, récrit ses vieux textes (qui sont disponibles dans ses archives) pour s’assurer qu’ils soient épurés de toute connotation « raciste ». 

Un texte publié dans Bon Appétit il y a 10 ans affirmait que tel ou tel mets exotique était « bizarre », « rébarbatif » ou « surprenant » ?

On va enlever ces adjectifs des nouvelles versions, car ils émettent un jugement de valeur sur la cuisine traditionnelle d’un pays !

Eh oui, c’est raciste de trouver bizarre que des Coréens mangent du chien ou que des Chinois bouffent du pangolin ! 

On est rendu là, les amis.

Pourtant, comme me le disait Mario Dumont à QUB radio vendredi, la plupart des Québécois ne seraient pas offusqués de savoir que des étrangers trouvent nos plats de bines — ou nos oreilles de crisse — pas très ragoûtants.  

Effectivement, ça a l’air dégueulasse. 

Idem pour les huîtres, les anguilles ou les escargots français.

DES INTESTINS DANS L’ASSIETTE

Il y a quelques années, je suis allé à Florence, et je me suis dit : « Tiens, je vais manger des tripes, car c’est la spécialité culinaire des Florentins. »

C’était dégoûtant.  

J’avais l’impression qu’un maniaque était entré dans la cuisine du chef, l’avait éventré et avait foutu ses intestins dans une assiette.

C’était bleu, ça sentait les égouts et j’avais l’impression que ça battait encore, comme un cœur qu’on aurait tout juste sorti d’un thorax.

Je n’ai pas eu le courage d’y goûter.

 

 

Une de mes amies adore voyager. Quand je vais dans un tout-inclus à Santa Banana, elle se promène à dos d’âne sur une montagne au Bhoutan.

Elle est allée en Mongolie. Elle a adoré. Mais elle trouvait sa boisson traditionnelle, faite à base de lait fermenté, dégueulasse.

Et alors ? Ce n’est pas un jugement sur le peuple mongol ! On a le droit d’avoir nos habitudes culturelles, ce n’est pas raciste !

Tenez, moi, la musique chinoise, je ne suis pas capable. On dirait que mon cerveau n’est pas fait pour comprendre cette musique. Dans mes oreilles, ça sonne comme un chat qu’on aurait jeté dans un lave-vaisselle.

Mais je peux fort bien comprendre que des Chinois fraîchement débarqués au Québec crient de douleur et vont se réfugier sous leur lit dès qu’ils entendent un rigodon !

Je ne le prendrais pas personnel ! Au pire, ça me ferait rire !

ET ALORS ?

C’est ça qui rend le monde merveilleux. Nous sommes DIFFÉRENTS. Nos cultures sont DIFFÉRENTES. Nos goûts sont DIFFÉRENTS.

Je peux trouver telle manifestation de ta culture bizarre. Et tu peux trouver telle manifestation de ma culture bizarre.

Et alors ?

Je ne me roulerai pas en boule en criant au racisme !