Administrateur mediom1 Posted March 10, 2021 Administrateur Share Posted March 10, 2021 Michel Girard Mercredi, 10 mars 2021 05:00 MISE À JOUR Mercredi, 10 mars 2021 05:00 La multinationale Alstom vient-elle à peine de mettre le grappin sur Bombardier Transport que déjà elle fait appel au gouvernement de François Legault pour l’aider à soutenir financièrement l’usine de La Pocatière, là où on fabrique les trains de Bombardier. Pas de problème ! Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a sorti son chéquier et il a subito presto octroyé une « subvention » de 56 millions de dollars. Remarquez que le ministre Fitzgibbon, lui, ne parle pas de « subvention », mais plutôt d’un octroi de « 56 millions de dollars sous forme de prêt avec possibilité de pardon à Alstom Canada afin d’assurer la pérennité des emplois du site de production de La Pocatière ». Techniquement, un prêt pardonnable signifie que Alstom n’aura pas à rembourser ledit prêt gouvernemental si la société respecte certaines conditions liées au prêt en question. Écoutez la chronique économique de Michel Girard sur QUB radio: Pratiquement parlant, le gouvernement Legault tente de montrer qu’il est moins gaspilleur lorsqu’il avance un « prêt pardonnable » aux entreprises au lieu d’une subvention. Cela dit, je n’en reviens tout simplement pas de voir une telle générosité envers Alstom. Pensons-y deux minutes. Le gouvernement Legault a ressenti le besoin de verser 56 millions $ à Alstom, une multinationale dont le volume d’affaires s’élèvera autour de 24 milliards de dollars (canadiens) lors de sa nouvelle année financière, avec un profit anticipé de l’ordre de 900 millions $. Alstom, qui a par surcroît pour principal actionnaire « notre » Caisse de dépôt et placement du Québec, dont l’actif net sous gestion s’élève à 365 milliards de dollars. Notre Caisse qui a investi 4 milliards de dollars dans la multinationale française Alstom en y roulant notamment la valeur qu’elle détenait dans Bombardier Transport. Écoutez la chronique économique d’Yves Daoust, directeur de la section Argent du Journal de Montréal, sur QUB radio: QUESTION Pourquoi Alstom n’a-t-elle pas elle-même avancé les 56 millions $, une somme qui ne représente pour elle que des « pinottes » ? Ou pourquoi n’a-t-elle pas demandé à la Caisse de lui prêter ce montant d’argent ? Parce que, selon moi, la haute direction d’Alstom sait pertinemment que le gouvernement caquiste n’allait pas refuser la moindre demande d’aide financière pour sauver l’usine de La Pocatière de la fermeture à la suite de la mainmise d’Alstom sur Bombardier Transport. Parole d’Henri Poupart-Lafarge, président du conseil d’administration et directeur général d’Alstom : « Nous sommes très heureux du soutien du gouvernement du Québec, qui reconnaît l’importance du secteur de la mobilité intelligente et durable ainsi que du bassin d’expertise en conception, en ingénierie et en fabrication pour l’industrie, ici même au Québec. Pour nos collaborateurs, nos fournisseurs et la région du Bas-Saint-Laurent, cette bonne nouvelle assure la pérennité du site de La Pocatière et aidera à mettre à contribution son expertise en conception, en ingénierie et en fabrication de matériel ferroviaire afin de développer des activités de manière ambitieuse sur le continent américain. » Entre nous, Poupart-Lafarge avait-il besoin des 56 millions $ du gouvernement caquiste pour assurer la pérennité de l’usine de La Pocatière s’il croyait en son avenir ? Non. LES TRAINS INDIENS Et dire que la Caisse aurait pu elle-même assurer la pérennité du site de La Pocatière si, au lieu d’acheter des trains indiens d’Alstom pour les faire rouler sur son REM (Réseau express métropolitain), elle avait fait l’acquisition de trains fabriqués à La Pocatière. J’ai hâte de voir ce que la Caisse, aujourd’hui actionnaire numéro un d’Alstom, fera lorsque viendra le temps d’acheter une nouvelle série de trains pour son REM. J’ai également hâte de voir jusqu’à quel point le grand patron d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, vantera les mérites du savoir-faire québécois de l’usine de La Pocatière lorsque viendra le temps de soumissionner lors des appels d’offres. Le ministre Pierre Fitzgibbon, lui, tente de nous faire accroire que le gouvernement Legault a réalisé un bon coup en octroyant 56 millions $ à la multinationale Alstom. « Pour notre gouvernement, affirme-t-il, il est essentiel d’assurer le maintien des emplois et de l’expertise de pointe développée à l’usine de La Pocatière. Avec cet appui, on veille à la poursuite, sur le long terme, d’activités importantes en région et on positionne avantageusement l’usine pour qu’elle puisse attirer d’autres commandes au cours des prochaines années. Cela s’arrime bien avec les engagements d’Alstom pris envers le Québec lors de la transaction avec Bombardier. » C’est tout de même incroyable de voir qu’un investissement de 4 milliards $ de la Caisse dans Alstom ne suffisait pas à assurer la pérennité de l’usine de La Pocatière. Il fallait que le gouvernement Legault ajoute 56 millions $. Ridicule ! Quote À la gang, on sait tout. 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