(Izioum, Ukraine ) Une neige fine recouvre la terre fraîchement remuée de la forêt de pins. Tout est silencieux. Le calme après la tempête. Il n’y a plus que des fosses vides, ici. Quelques cercueils, vides aussi. Des fleurs de plastique. Une chaussure d’enfant.

Des rubans de signalisation zigzaguent entre les troncs d’arbres. Ils marquent les endroits où on a exhumé les corps. Cette paisible forêt est une vaste scène de crime.

 

De crimes de guerre, perpétrés pendant plus de six mois par l’occupant russe près d’Izioum, dans l’est de l’Ukraine. Six mois de pillages, de destruction, de torture, de détentions illégales et d’exécutions sommaires.