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Les enfants de plus en plus violents: une éducatrice spécialisée craint de retourner travailler


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  • Administrateur

En arrêt de travail depuis qu’elle a été frappée à la tête par un enfant, une jeune éducatrice spécialisée des Laurentides appréhende son retour à l’école, où elle constate devoir composer avec des élèves de plus en plus agressifs.

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«Chaque jour, je me fais mordre, frapper et taper. J’ai des cicatrices à vie sur mon corps. Jusqu’où ça doit aller avant que quelque chose change?» lance l’éducatrice spécialisée, qui a requis l’anonymat pour éviter des représailles de son employeur.

Au moment où le milieu de l’éducation souffre d’une pénurie de personnel, son histoire est loin d’être banale ou inédite. 

Au printemps dernier, après avoir reçu plusieurs coups à la tête par un élève d’âge primaire, elle explique avoir eu un «déclic» sur ce qu’elle et ses collègues vivent au quotidien. Une commotion et un stress post-traumatique plus tard, la jeune femme souhaite maintenant témoigner de la réalité de sa profession, où la violence subie est trop souvent banalisée.

Elle ignore d’ailleurs si elle reprendra son poste à l’automne. Pour l’instant, cette seule perspective lui procure un grand sentiment d’anxiété.

«Le système éducatif va mal. Il va falloir que quelque chose se passe, parce qu’en ce moment, tout le monde est épuisé. On passe notre temps à éteindre des feux pour en allumer d’autres», déplore-t-elle.

L’agressivité banalisée

Dans les classes, les élèves sont de plus en plus agressifs et turbulents, affirme l’éducatrice. Mais quand la situation est expliquée aux parents, certains refusent de voir le problème. La plupart du temps, l’école se range du côté des parents et le personnel se retrouve laissé à lui-même.

«On est à bout de ressources, mais on n’a pas d’aide. On parle rarement de l’envers du décor et des parents qui ne veulent rien savoir de collaborer avec nous. Ça rend les choses tellement plus difficiles», souligne la jeune femme.

Récemment diplômée, l’éducatrice contemple son avenir avec angoisse. Sa passion pour les enfants est-elle suffisante pour passer par-dessus les séquelles psychologiques causées par la violence subie au travail? 

«Je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma vie. La situation dans les écoles est de pis en pis. Est-ce que je dois vraiment y sacrifier ma santé?» se questionne-t-elle, inquiète.

Pas un cas unique

Selon un article du Journal paru en février dernier, le nombre d’enseignants ou d’éducateurs spécialisés qui ont été indemnisés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) après avoir été victimes d’élèves agressifs a grimpé de 65% depuis 2018.

Même si elle peut refuser de travailler avec certains élèves, l’éducatrice des Laurentides explique que ce n’est pas une solution à long terme. 

«Bien sûr, je peux refuser de travailler avec le coco qui m’a frappé, mais l’école m’a bien expliqué que si je faisais ça, je pourrais me faire couper des heures. Je n’ai donc pas le choix d’endurer les coups si je veux travailler à temps plein», déplore-t-elle.

                                         À la gang, on sait tout. 

 

                             Mediom1-Administrateur

 

 

 

 

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